Rencontre - (Si) quelque chose noir - Jacques & Alix Cléo Roubaud, dialogue

La Saison # Recherche-Création est proposée par le Centre de recherche sur les littératures et la sociopoétique (CELIS) – plus précisément l’Atelier de Recherche-Création, ARC – et le Service Université Culture (SUC) de l’Université Clermont Auvergne (UCA), en partenariat avec des acteurices de la vie scientifique, culturelle et artistique clermontoise.

Des rencontres sont ainsi offertes au public, mettant en valeur des théories et pratiques de recherche-création, au croisement de plusieurs disciplines (lettres, théâtre et arts de la scène, histoire, danse, histoire de l’art, musique…). Elles associent la recherche scientifique et la création artistique et mettent en valeur de nouvelles modalités de construction et de diffusion des savoirs. Ces manifestations permettent toujours la rencontre des chercheur.e.s et des artistes à partir d’un projet commun.

 

« (Si) quelque chose noir. Jacques & Alix Cléo Roubaud, dialogue » est la première rencontre proposée dans la Saison 2025-2026, en partenariat avec le KAP et la Semaine de la Poésie.

Béatrice Chatron « Le Grand Incendie », lecture performée
Hélène Giannecchini « Jacques et Alix Cléo Roubaud, le monde d’un seul mais qui serait deux », conférence

Je n’ai jamais pensé à un poème comme étant un monologue parti quelque part de l’arrière de ma bouche ou de ma main.
Un poème se place toujours dans les conditions d’un dialogue virtuel
L’hypothèse d’une rencontre l’hypothèse d’une réponse l’hypothèse de quelqu’un
Jacques Roubaud, « Dialogue », Quelque chose noir, 1986.

Alix Cléo Roubaud (1952-1983), photographe et écrivaine d’origine canadienne, évoque dans son Journal le dialogue qu’entretient son œuvre avec celle de son mari, le poète et mathématicien Jacques Roubaud (1932-2024). Après la mort d’Alix, à l’âge de 31 ans, d’une embolie pulmonaire, Jacques Roubaud transcrit et publie son Journal, puis, au terme de trente mois d’aphasie, il compose le recueil Quelque chose noir, en réponse à Si quelque chose noir, la seule série photographique qu’Alix Cléo Roubaud ait achevé de son vivant et qui parle d’elle, de lui, de corps, d’amour et de mort.
Béatrice Chatron et Hélène Giannecchini poursuivent ce dialogue dans (Si) Quelque chose noir.

Béatrice Chatron a été comédienne, metteuse en scène et co-directrice de ATHRA et Cie.
Elle a adapté avec Julie Binot le Journal d’Alix Cléo Roubaud dans La Chambre (noire) sous deux formats, panoramique, pour les théâtres, en 2007 et polaroid, pour les centres d’art, en 2009, à l’occasion de la réédition du Journal et de la parution du Grand Incendie de Londres de Jacques Roubaud. Elle a tourné ce spectacle de 2007 à 2014 avec une exposition de 27 photographies d’Alix Cléo Roubaud et la diffusion du film de Jean Eustache, Les photos d’Alix.
Béatrice Chatron s’est également engagée dans un projet de thèse de littérature et théâtre en recherche-création autour du geste politique de l’adaptation d’oeuvres au théâtre. Elle a encadré de nombreux ateliers au SUC dans le cadre du secteur Théâtre.
Elle travaille actuellement au sein de la compagnie Dalie Farah et de la structure indépendante 30° Sud.

Hélène Giannecchini est écrivaine, maîtresse de conférences à l’université de Lille, commissaire d’exposition et critique. Elle a consacré sa thèse et plusieurs travaux universitaires à l’analyse de l’oeuvre photographique et littéraire d’Alix Cléo Roubaud. Elle a co-dirigé la première exposition d’ampleur dédiée à Alix Cléo Roubaud à la BnF en 2014-2015 et poursuit ce travail de commissaire d’exposition. Elle a également publié un ouvrage préfacé par Jacques Roubaud, à mi-chemin entre le récit personnel, l’enquête biographique et l’essai : Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud (Seuil, 2014). Hélène Giannecchini dirige le Fonds Alix Cléo Roubaud fondé avec Jacques Roubaud en 2014.