Conférence - La musique metal. Sociologie d'une reconfiguration. Assimilation, gentrification, balkanisation et résistances

Dans le cadre du séminaire interdisciplinaire de la Maison des Sciences Humaines de Clermont-Ferrand (UAR 3550) « La musique dans la cité », Gérôme Guibert, professeur de sociologie et directeur du département Communication et médias (ICM) à l'université de la Sorbonne Nouvelle à Paris, donnera une conférence intitulée « La musique metal. Sociologie d'une reconfiguration. Assimilation, gentrification, balkanisation et résistances »,
 
Ouvert à toutes et à tous.

En résumé

Intéressant minoritairement à ses origines dans les années 1970 et lors de son développement subculturel dans les années 1980 un public masculin adolescent populaire, la musique metal (alors appelée hard rock ou heavy metal) s'est développé en marge des médias mainstream et du grand public, touchant sporadiquement aux Etats Unis la sphère publique lors de "paniques morales" autour de la violence, du suicide ou du blasphème religieux. Pourtant, depuis une vingtaine d'années, le metal semble être davantage accepté, voir même assumé et revendiqué par des personnages publics (d'Amélie Nothomb à Cédric Villani, de Alain Chabat à Riad Sattouf). Avec des sujets sur AC/DC ou Metallica au journal de TF1, L'attachement au metal serait il devenu hégémonique dans l'espace public ? Et sinon qu'est ce qui a changé au sein de la scène metal depuis les débuts du heavy metal ? En donnant quelques éléments analytiques sur cette question nous reposerons la question des cultures populaires, de leur production et de leur réception.
 
Gérôme Guibert est professeur de sociologie et directeur du département Communication et médias (ICM) à l'université de la Sorbonne Nouvelle à Paris. Il a coédité Musical Scenes and social class. Debating punk and metal (Palgrave MacMillan, 2024) Made In France. Studies in Popular Music (Routledge, 2018) avec un chapitre sur le groupe Trust et la naissance du heavy metal français, et a également publié plusieurs ouvrages d'études sur les musiques populaires en français dont le premier lecteur international dans cette langue, Penser les musiques populaires (Éditions de la Philharmonie, 2022). Ses domaines de recherche sont la musique live et les scènes musicales locales, et il étudie la musique heavy metal depuis le début du siècle. Gérôme Guibert a notamment dirigé deux numéros de Volume !, la revue française d'études des musiques populaires, en 2006 ( "les Scènes metal" avec Fabien Hein) et en 2018 ("Paradoxal metal"). Il a également publié de nombreux articles en anglais, la plupart sur le Hellfest (l'un dans le numéro spécial « heavy metal controversies and counterculture » de la revue Popular Music History (2011), un autre dans l'ouvrage Global metal music and culture (Routledge, 2016) et un troisième dans le livre collectif Living Metal. Metal scenes around the world (Intellect, 2022). Il a été commissaire de l'exposition de l'Université Sacem en ligne sur l'histoire du metal Français "Trop fou pour toi"). Il est membre du bureau de l'ISMMS (International Society for Metal Music Studies). Il a accueilli la 4e conférence internationale de cette association internationale de chercheur à Nantes au Lieu Unique en 2019 et il est membre du comité scientifique de la revue Metal Music Studies depuis 2015.