Publié le 18 avril 2024 Mis à jour le 18 avril 2024
CESPAU UCA
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Vincent Moncorgé
Vincent Moncorgé

 

« Dans ce métier, on ne s’ennuie jamais, chaque journée réserve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. »


Mylène Rozelier, électrotechnicienne et automaticienne à Sigma Clermont INP. Au sein de la plateforme mécanique, elle assure la maintenance des équipements et machines, le soutien technique aux enseignants et étudiants… Connectée à leurs besoins, elle est le « cerveau » des systèmes automatisés !

La méthode essai-erreur, Mylène connaît bien, elle l’expérimente depuis la seconde ! Qu’elle obtienne un bac S, sa mère adorerait, seulement voilà, Mylène n’est pas suffisamment matheuse. Un bac technique correspond mieux à son envie d’exercer un métier manuel. L’électronique et la mécanique ? Ce n’est pas son truc. Elle choisit donc d’intégrer une première électrotechnique, où elle découvre l’automatisme, une révélation. Suit un BTS domotique : nouvelle erreur, elle ne s’y plait guère. Puis un BTS technico-commercial, troisième déconvenue : ce métier n’est absolument pas fait pour elle. Un peu dégoutée par les études, elle décide de faire une pause… salutaire : à 25 ans, elle trouve enfin sa voie : la maintenance industrielle. La jeune femme décide de reprendre des études en alternance. Le domaine est exclusivement masculin ? Elle n’en a cure, ce n’est pas tous les jours qu’on retrouve son premier amour, l’automatisme ! Et cette fois, pas question de le quitter.

On pourrait comparer un système automatisé au corps humain : les actionneurs sont les membres, les capteurs représentent les sens, le courant électrique circule comme le sang et l’automate, c’est le cerveau ! Le rôle de Mylène dans tout ça ? Connecter l’automate à chaque capteur et actionneur pour qu’ils communiquent, puis coordonner et optimiser leurs mouvements dans le programme. Un bon équilibre en somme, entre réflexion et manipulation, exactement ce qui plaît à Mylène. Si on ajoute un écran au système, on élargit la connexion : la machine communique avec l’Homme. La programmation doit alors tenir compte de cette interaction, ce qui est un vrai casse-tête car les réactions humaines sont imprévisibles ! « Ce que je préfère, c’est le cheminement et la réflexion pour prendre en compte tous les aléas du système et anticiper les comportements des utilisateurs. »
Lorsqu’un projet arrive à son terme, la phase de vérifications et tests débute et se solde par une satisfaction et un peu de fierté personnelle. Ce type de projets requiert une grande autonomie et de la patience.

Le monde des machines est plaisant, mais rien ne remplace le contact humain. Le service, entièrement masculin, au sein duquel Mylène est parfaitement intégrée, gravite autour d’elle. Sa place est centrale :  elle est régulièrement appelée à l’aide pour réparer ou dépanner les machines de la plateforme. L’électrotechnicienne collabore aussi avec ses collègues pour la gestion des stocks, l’organisation et la vie de l’atelier. Référente technique sur plusieurs projets étudiants, elle aime transmettre ses savoirs et savoir-faire aux futurs ingénieurs. Toujours disponible et à l’écoute de l’ensemble du personnel, elle n’hésite pas à mettre ses projets de recherche de côté pour le bon déroulement des travaux pratiques.

« Dans ce métier, on ne s’ennuie jamais, chaque journée réserve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. Parfois je m’apprête à commencer une tâche, quand un collègue ou un prof vient m’appeler au secours, sa machine est en défaut. Je dois donc intervenir au pied levé et mon projet n’est alors que partie remise ! »